En mars, Adrian Jordi s’envolera pour Israël avec ses collègues de «Birders without Borders». Bien qu’ils briguent le trophée de la Bird Race «Champions of the Flyway», leur principal objectif reste la préservation du vautour africain et bien sûr l’observation de nombreuses espèces d’oiseaux rares. Entretien avec un amoureux de la nature.

Depuis la gauche: Paul Walser / Manuel Schweizer / Adrian Jordi / Daniel Gebauer

«C’est bien plus une passion qu’un simple hobby», déclare Adrian Jordi dès le début de l’entretien. «La nature, les oiseaux et les félins. Depuis que j’ai 10 ans, j’arpente la nature et je les observe.» Adrian fait partie depuis de nombreuses années des ornithologues les plus passionnés de Suisse, toujours à l’affût d’espèces rares. Il est le fondateur de la plateforme ornithologique suisse «CH Club 300» et le créateur de l’application de signalement d’oiseaux „Swiss Bird Alert“. Adrian a beaucoup voyagé en Europe, en Asie et en Afrique et se rend régulièrement au Moyen-Orient, notamment en Israël.

Stratégie et plaisir

Cet après-midi-là, Adrian retrouve ses collègues Daniel Gebauer, Manuel Schweizer et Paul Walser Schwyzer sur les rives du lac de Neuchâtel pour discuter de leur participation à la Bird Race «Champions of the Flyway» en Israël. Les choses sérieuses commencent en mars. Adrian Jordi et son équipe «Birders without Borders» se rendront alors sur les bords de la mer Rouge. Les quatre compères suisses disposeront de 24 heures pour y observer un maximum d’espèces d’oiseaux. Il s’agit donc de planifier le voyage et d’élaborer une stratégie pour la course, tout en laissant une grande place au plaisir. «Nous sommes tous très motivés», poursuit Jordi.

Il n’y aura qu’un vainqueur à la Bird Race. C’est clair. Et l’heureux gagnant repartira avec un trophée. Comme dans toutes les compétitions. La victoire serait vraiment la cerise sur le gâteau pour l’équipe suisse. Mais là n’est pas l’essentiel, pour une fois. L’enjeu est bien plus grand. Il s’agit en l’occurrence de protéger les vautours en Afrique. Cette espèce est très menacée. Le projet de préservation de l’espèce est la priorité absolue d’Adrian Jordi: «Nous voulons faire quelque chose de bien. C’est ça le plus important. Et le fait de pouvoir conjuguer cet objectif à notre passion est tout simplement extraordinaire.» Cet état d’esprit est commun à l’ensemble des équipes en lice. L’entraide l’emporte d’ailleurs sur l’esprit de compétition. «Oui, tout à fait, nous nous soutenons et nous aidons mutuellement. Nous partageons des informations au sein d’un groupe WhatsApp. Par exemple, lorsqu’une équipe observe une espèce d’oiseau rare ou a trouvé un site particulièrement intéressant. L’essentiel est que toutes les équipes réussissent.»

Une bonne action avec Leica

Vautour à dos blanc, menacé / Pris au Botswana

Les équipes sont financées par des sponsors, et «Birders without Borders», dont fait partie Adrian Jordi, n’échappe pas à la règle. L’argent des sponsors ne sert pas à enrichir personnellement les membres de l’équipe, mais contribue considérablement au projet de préservation de l’espèce. «Notre principal sponsor est Leica. Nous sommes très reconnaissants de pouvoir compter sur cette marque. Non seulement pour la qualité irréprochable du matériel, mais aussi parce que nous pouvons contribuer ensemble à la protection des vautours.»

On comprend aisément pourquoi Adrian Jordi et ses collègues partent en Israël avec un équipement Leica. C’est pour lui un privilège absolu: «En termes d’optique, Leica propose des produits incomparables. Leurs performances par faible luminosité sont également essentielles lorsque nous devons obtenir des résultats lumineux. C’est notamment le cas quand nous voulons observer et photographier une espèce d’oiseau au crépuscule. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de nombreuses équipes du monde entier utilisent également des équipements Leica.»

Les choses sérieuses commencent en mars. Adrian Jordi et son équipe s’envoleront alors pour Israël. Ils se donnent quatre jours sur place pour se familiariser avec l’environnement et peaufiner leur stratégie pour la compétition. Il s’agira alors d’observer un maximum d’espèces d’oiseaux en 24 heures. «La vallée de l’Arava est un véritable carrefour pour les oiseaux migrateurs d’Asie, d’Afrique et d’Europe. On peut y observer de nombreuses espèces différentes, et même parfois des spécimens rares. Certaines espèces d’oiseaux comme la pie-grièche écorcheur ou la bondrée apivore poursuivent ensuite leur périple vers la Suisse», explique le sympathique Bernois. Il nourrit surtout l’espoir d’observer un oiseau bien particulier: «Le pluvier asiatique. Il figure sur notre logo. Ce sera certes difficile, mais peut-être aurons-nous un peu de chance.» C’est tout ce que nous souhaitons à l’équipe suisse et nous croisons les doigts non seulement pour qu’elle remporte le trophée, mais aussi pour la préservation du vautour africain menacé.

Présentation rapide des coéquipiers d’Adrian Jordi:

Daniel Gebauer – Daniel se passionne pour l’ornithologie depuis l’âge de 12 ans. Lorsqu’il n’est pas au bureau, il est à l’affût d’oiseaux rares ou contribue à la préservation de certaines réserves naturelles des environs. Il s’est déjà rendu deux fois en Israël dans les années 1990. Avec son regard perçant comme un aigle, il aide l’équipe à repérer les rapaces de passage.

Manuel Schweizer – Manuel est un passionné d’ornithologie depuis son enfance. Il aime particulièrement se mettre en quête de spécimens rares vers le lac de Neuchâtel. Il est conservateur en ornithologie au Musée d’histoire naturelle de Berne et président de la Société suisse pour l’étude et la protection des oiseaux (Ala). Ayant beaucoup voyagé en Asie, il est également co-auteur d’un guide sur les oiseaux d’Asie centrale. Il aime observer les oiseaux dans les grands espaces et sera tout à son aise dans les steppes et les déserts israéliens.

Paul Walser Schwyzer – Paul a découvert l’ornithologie assez tardivement, mais il n’en est que plus passionné. Il a vécu quatre ans en Thaïlande, pendant lesquels il est devenu expert dans l’observation des oiseaux dans les forêts humides. Il est aujourd’hui enseignant en biologie et encadre régulièrement des excursions d’observation des oiseaux pour la société suisse «Liberty Bird», Bornéo et bien sûr la Thaïlande constituant ses destinations préférées.

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