Tristan Zand pratique la photographie expérimentale. Une approche idéale pour tester les capacités du dernier-né de la marque de Wetzlar, le Leica SL2. Et vérifier au passage ses aptitudes à déjouer les nombreux pièges inhérents à des conditions de lumière délicates.

Un fond noir qu’aucune lumière naturelle ni aucun flash n’éclaire. Seules quelques lampes LED multicolores, judicieusement disposées, viennent souligner ça et là l’élégance des traits d’un modèle en mouvement continu. Autant l’avouer sans détour: il s’agit d’une situation cauchemardesque pour un appareil photo, classiquement gourmand en photons, devant figer l’instant. Tristan Zand n’a pourtant rien d’un tortionnaire. Il est ainsi, sans méchanceté aucune, mais à la recherche des limites. Son plaisir? Pousser le matériel dans ses ultimes retranchements pour en tirer la quintessence.

 « J’aime explorer, expérimenter sans relâche. Pour ces deux séries, très différentes l’une de l’autre en terme de lumière, je voulais sortir de l’imagerie habituelle de la photo de mode et du portrait. Travailler les textures, les contrastes, le grain, inclure des tensions colorimétriques fortes. Il me fallait donc un appareil aussi à l’aise dans les basses que dans les hautes lumières, quelle que soit la couleur. » Rien de moins que la quadrature du cercle à résoudre, pour un capteur…

Celui équipant le nouveau Leica SL2, dont les premiers exemplaires ne seront disponibles que début novembre seulement, a relevé le défi à l’entière satisfaction du photographe genevois. « Pouvoir conserver le contrôle de la qualité de l’image – quelle que soit la sensibilité – s’avère un élément essentiel pour moi. A 6’400 ISO, non seulement la montée du bruit se révèle très maîtrisée dans les basses lumières, mais il est de plus assez proche du grain argentique, et à ISO plus faibles pour ainsi dire invisible. C’est particulièrement intéressant d’un point de vue artistique. » Une qualité de rendu remarquable aux yeux de Tristan Zand, qui lui permet de limiter la post-production de ses images au minimum.

Autre facteur de satisfaction, le viseur. C’est bien simple, le photographe l’a dans un premier temps confondu avec celui d’un appareil reflex! « Il participe pleinement à la sensation de faire corps avec la réalité qui nous entoure. Un peu comme avec une voiture de sport qui réagit de manière instantanée et retransmet au pilote un ressenti très fidèle de la route empruntée. »

Equipé du Leica APO-Summicron-SL 1:2/50 ASPH, le nouveau SL2 semble même pouvoir bousculer les certitudes de certains. « En terme de qualité d’image, j’ai tout simplement l’impression de travailler avec un appareil moyen format. Selon les situations et les envies, je peux obtenir des clichés d’une incroyable précision, avec un piqué hors du commun, ou au contraire d’une très grande douceur ». Une versatilité qui ne manquera pas de séduire et qui témoigne d’une maturité technologique réjouissante.

Biographie

Actif dans le secteur télévisuel de nombreuses années durant, Tristan Zand exerce aujourd’hui en qualité de radiologue. Avec pour fil conducteur l’image, bien sûr. Pas étonnant que la photographie apparaisse, elle aussi, au tableau des activités préférées de cet amateur d’expérimentations sur le grain et la couleur notamment, qui n’hésite pas à coder ses propres applications photographiques pour arriver à ses fins artistiques.

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