L’ambiance était si unique que l’on aurait dit que ces locaux et ce magnifique musée ont été construits spécialement pour Leica. Le centre Paul Klee à Berne enthousiasme déjà de loin et fascine les visiteuses et les visiteurs dès qu’ils pénètrent dans le hall d’entrée spacieux et inondé de lumière. Ce samedi 7 mai, le logo rouge classique les y attendait avec le meilleur de l’art photographique. Il a attiré des personnes intéressées par toutes sortes de modèles Leica et par un programme qui a débuté par un thème captivant et approprié: «La petite histoire derrière la grande photo».

Ce sont des photos que nous voyons régulièrement depuis de nombreuses années et que Patrick Grob, photographe Leica genevois, a projetées sur grand écran. De grandes photos célèbres, justement, qui font souvent oublier l’histoire qui se cache derrière.  Qui en était le photographe? Pourquoi cette photo est-elle toujours publiée? Et dans quelles circonstances ces photos ont-elles été prises? Ce fut un prélude captivant à une journée passionnante, avec des photos Leica qui ne disparaîtront probablement jamais et qui font partie de l’histoire contemporaine. Voilà à quel point la photographie peut être fascinante.

Les photographes Leica — comme du vin délicat

«Je trouve cela passionnant de voir et de découvrir les photographes de clichés connus. Le viticulteur est aussi une partie de son vin. Par conséquent, les photos prennent un tout autre sens lorsque l’on voit la personne qui les a prises», déclare Urban Schnell, l’un des nombreux visiteurs enthousiastes. Son témoignage résume parfaitement cette journée passionnante. Écouter les photographes, ressentir leur passion, découvrir leur méthode et avoir un aperçu de leur vie: c’est quelque chose d’unique. Les salles du centre Paul Klee, pleines à craquer, étaient placées sous le signe de la fascination pour l’univers Leica.

Dans la première partie du programme, il était possible de choisir entre plusieurs conférences en français et en allemand. Stefan Daniel, responsable du développement de produits chez Wetzlar, était présent sur scène aux côtés de photographes comme Karine Bauzin, Kim Leuenberger, Tristan Zand et Chris de la Bottière. À peine avait-on digéré les impressionnants reportages photos et les explications passionnantes de Karine Bauzin que l’on plongeait dans l’univers de Chris de la Bottière. Celui-ci présentait son nouvel ouvrage, «In the Street», et évoquait de manière générale la fascination pour la photographie de rue. Des univers photographiques ont également été projetés sur grand écran. Cela a motivé les photographes Leica à sortir et à documenter le monde à l’aide de leur appareil photo.

«Glacier» de Ragnar Axelsson – une beauté glacée

Les portes de l’auditoire se sont ensuite ouvertes. Cette salle magnifique a offert un cadre digne de ce nom aux interventions en anglais de la deuxième partie de ce Leica Summit. Pour commencer, les visiteuses et visiteurs ont écouté les explications du Dr Andreas Kaufmann, propriétaire majoritaire de Leica Camera SA, qui a remis la marque sur la voie du succès. Dominic Nahr, ambassadeur Leica suisse et photographe de renommée mondiale, a ensuite pris la parole pour raconter son parcours, ses missions de photographe en zone de guerre et de crise, ainsi que son retour dans son pays d’origine, la Suisse. Une histoire captivante, accompagnée d’un univers photographique incroyable et d’un angle extraordinaire sur la Suisse. Nahr a terminé son exposé par de récentes images de l’Ukraine, sa première visite dans une zone de guerre depuis longtemps. «La NZZ avait l’intention d’envoyer quelqu’un en Ukraine. Lorsque j’en ai entendu parler, je me suis tout de suite proposé», a raconté Nahr après son exposé retraçant son voyage dans l’Est.

Cette journée de Leica Summit s’est terminée sur un autre temps fort. Ragnar Axelsson a présenté son nouvel ouvrage, «Gletscher», en faisant défiler des images en noir et blanc incroyablement puissantes et émouvantes tout en racontant son parcours. «Cette présentation m’a fortement impressionné», a déclaré Jean-Jacques Ruchti, photographe Leica et visiteur du Summit. «C’était absolument incroyable. Cet homme prend sur lui pour pouvoir faire ces photos. Waouh! Mes compliments!» Urban Schnell s’est également joint à ces éloges et a déclaré en quittant la salle: «Très impressionnant!» Lors de l’apéritif qui a marqué la fin de cette journée émouvante et fascinante, diverses discussions animées ont encore eu lieu avec les intervenants au sujet de leur vie de photographes et de ce Leica Summit unique et riche en images. Là encore, les discussions ont sans doute tourné autour du thème: «La petite histoire derrière la grande photo».

www.leica-summit.ch